LE JARDIN DES MERVEILLES

Afin d’accentuer la sensation de se trouver dans un havre de paix à la fois pour les humains, mais aussi les insectes, les plantes, un lieu de reconnexion avec notre environnement naturel, nous aménageons cet espace selon les principes de l’agro-écologie, en se basant sur l’existant –des insectes et plantes sauvages variés et en nombre-, en limitant l’intervention humaine au strict minimum, dans le but de pouvoir faire pousser fruits et légumes et de développer un refuge pour la biodiversité. Chacun est invité à prendre part à la réalisation et l’entretien de ce lieu, sous la conduite du référent ‘jardinage’ ou lors de chantiers participatifs régulièrement organisés.

ET AUSSI… LE POULAILLER PEDAGOGIQUE !

Les poules adorent les visites, les bons soins et les restes de nourriture !
Elles sont aussi de formidables vecteurs d’apprentissages, sur le respect de chacun, sur les ‘caractères’ et les besoins, bref, sur l’altérité ! N’hésitez pas à leur garder vos restes de légumes à feuilles, croûtes de fromage, viande, découpés en petits morceaux : elles en raffolent et cela leur apporte des nutriments essentiels pour leur santé !

Dans les buttes constituées de terreau, bois broyé, compost, paille, et dans les bacs réalisés en palettes, sont expérimentés des associations de plantes nourricières, fruits et légumes.
Des arbres sont plantés afin de contribuer au rafraîchissement de l’espace.

Des bacs à compost géant à usage collectif sont destiné à cultiver du lombric, les récoltes seront partagées, injectées sur des terrains stériles et jardins voisins.
Cet outil sert aussi à transmettre des techniques de cultures sur matières organiques, cultiver des champignons, apprendre à récolter un terreau sans polluer en favorisant la réduction des gaz.
Enfin, sur les murs et la palissade grimpent des fruits de la passion, arbres à kiwis, vignes, poiriers, chèvrefeuilles, ipomées etc …

Le projet comprend aussi des espaces dits “zones” humides où sont plantées des espèces adaptées à ce milieu ; cela permet d’expérimenter la possibilité de remettre en vie de telles zones puisqu’en théorie, le sous-sol de La Plaine est censé être marécageux.

Cet aménagement de la friche se fait selon les principes de la permaculture mais avec une forte dimension esthétique et ludique. Il s’agit en effet de donner à voir du ‘beau’ afin que chacun.e ait envie de s’impliquer dans une œuvre d’art collective, ou tout simplement de contempler et de ressentir le pouvoir des plantes.

Des séances de sensibilisation pédagogiques seront menées, visant à diffuser des savoirs sur la terre et terreaux, mettant en avant le rôle des escargots, limaces et lombrics en culture, leur lien avec les autres insectes…
Ce volet pédagogique est basé sur une transmission horizontale, sont privilégiés les champs d’expérimentations et d’observations des cultures de plants en pots, terre (technique des semis et cultures en buttes) ; les composts et/ou paillages ; les lombrics, alliés, et l’eau, notre ADN commun. Cela passe notamment par des visions en façades aux travers de petites fenêtres en plexiglas ou verre, dans les aquariums.

La dimension ludique est privilégiée à travers « l’art-déco en vertes », les balades sur site pour reconnaissance des résilientes, etc ; la construction d’hôtels à insectes ; de bacs pour plates-bandes ; de totems végétalisés avec des rouleaux en carton de récup’ (type rouleaux de tissus, moquettes), en clin d’œil au manque de surfaces dans l’espace urbain ; des gouttières pour frises vertes, des toiles d’araignées géantes végétalisées en guise de parasols naturels, des zones de rêveries partagées…

L’imaginaire est sollicité via le remaniement du site pour en faire un pôle positif d’arts bruts, contemporains, actuels, d’artères vertes ; des installations sous formes d’insectes, d’animaux végétalisés ; représenter la faune dans le végétal.